Christian Chardonnet est physicien, directeur de recherche CNRS, laboratoire de physique des lasers, Université Paris 13. Conférence donnée le 4 juin 2012 au Théâtre de la Commune à Aubervilliers.
La mesure du temps a considérablement évolué au fil du temps avec les besoins que se sont inventés les hommes. Pendant des siècles, les indications fournies par un cadran solaire suffisaient pour les besoins d’une vie où les populations étaient très peu mobiles. Avec l’avènement de l’ère moderne puis industrielle, il a fallu connaître l’heure en tout point d’un pays puis de la planète avec une précision de plus en plus élevée. Les progrès scientifiques dans la mesure des mouvements de la Terre ainsi que les progrès technologiques de l’horlogerie ont permis de répondre à ces nouveaux besoins jusqu’au milieu du XXème siècle. Grâce à la physique quantique, une nouvelle étape a été franchie dans la précision ultime de la mesure du temps qui s’appuie désormais sur des horloges atomiques. L’application la plus spectaculaire est le système GPS qui sert à définir un Temps Atomique International (TAI) mais aussi et surtout à la géolocalisation, application grand public incontournable. Le refroidissement des atomes par laser a enfin permis de pousser l’exactitude des horloges atomiques à un niveau qui fait rêver : l’erreur commise n’excède pas 4 secondes à l’échelle de l’âge de l’Univers (13,7 milliards d’années).